Son histoire

Le porc (appelé aussi cochon) est un mammifère. Il a été domestiqué par l’homme il y a 10 000 ans. Depuis ces époques reculées, il a occupé une place incontournable dans la vie de l’homme. Ce dernier devenu éleveur ne trouve que des avantages dans l’élevage de celui-ci :

  • Très facile à nourrir : il est omnivore. Il est donc capable de se nourrir de végétaux tels que céréales, racines, tubercules, baies mais aussi de viande. Il peut donc valoriser toutes sortes de déchets.
  • Très prolifique : la femelle donne naissance au moins deux fois par an à de nombreux petits.
  • Une chair savoureuse, facile à cuisiner permettant à l’homme de nourrir sa famille tout au long de l’année.
  • Une monnaie d’échange, en cas de coups durs.

La place du porc dans les exploitations agricoles a évolué avec les époques.
Son rôle de « recycleur » dans les exploitations a été maintenu jusqu’après guerre pour voir son élevage se professionnaliser.

En effet, à cet époque, l’agriculture évolue pour relever un défi de taille :
– nourrir une France en pleine reconstruction.

Son élevage se rationnalise et on voit apparaître des exploitations spécialisées ; certaines dans la culture des terres agricoles, d’autres dans l’élevage d’animaux (vaches, moutons et… porcs).

Aujourd’hui, les élevages sont majoritairement de taille familiale sur des exploitations polycultures-élevage. C’est-à-dire que les éleveurs cultivent les terres de leurs exploitations et y produisent des céréales et des protéagineux qui serviront à nourrir les animaux de la ferme, soit en les transformant diectement sur place, soit en les livrant à des fabricants certifiés qui les utilisent dans les aliments fournis en retour.

Le nombre d’agriculteurs diminuant régulièrement, la taille de ces exploitations augmente en proportion. Pour faire face à l’ampleur des travaux, les exploitants s’associent et emploient généralement de la main d’œuvre locale.

Son élevage

L’élevage de cochons, aujourd’hui devenu une affaire de spécialiste, est conduit en trois étapes principales.

  • 1. Le Naissage

• La fécondation
Logée dans un local que l’on appelle une verraterie, la mère (la truie) est fécondée soit par accouplement avec le père (verrat), soit par insémination artificielle.

• La gestation
Suit ensuite la gestation, période de 3 mois, 3 semaines, 3 jours pendant laquelle la truie vit en groupe avec ses congénères en attendant la mise bas (naissance des porcelets).
La truie peut avoir plus de deux portées par an.

• La maternité
A la fin de sa gestation, la truie donne naissance (met bas) à une portée moyenne de 12 à 14 porcelets de 1.5 Kg chacun. Elle est logée en case individuelle (la maternité) pour protéger ses petits. Pendant un mois, elle va rester avec eux et les allaiter.

  • 2. Le Post-sevrage

Au bout de 28 jours, les porcelets qui pèsent 8Kg environ peuvent être séparés de leur mère. Ils sont passés progressivement d’une alimentation lactée (le lait maternel) à une alimentation solide. Ils quittent donc la maternité pour rejoindre leurs congénères du même âge dans des salles confortables et chauffées où ils vont pouvoir continuer leur croissance.

C’est la période la plus stressante dans la vie du cochon. On le sépare de sa mère (et de son lait), de ses frères et sœurs et il se retrouve mélangé avec d’autres congénères de son âge et de sa taille dans une nouvelle salle.

L’attention portée à l’accueil et au confort des porcelets dans le post-sevrage à ce moment précis est primordiale.

Cette période dite de post-sevrage dure en moyenne 6 semaines. Les porcelets atteignent à l’issue un poids moyen de 25 à 30 Kg.

  • 3. L’Engraissement

A l’issue de la période de post-sevrage, les cochons déménagent pour finir leur croissance dans un bâtiment dit d’« Engraissement ». Celui-ci est mieux adapté aux besoins du porc à partir de cet âge là. Il y fait moins chaud et la place disponible est adaptée à ses besoins physiologiques.

Pour les porcs Opale, la surface de vie est d’ailleurs plus grande de 70% que pour un porc standard.

Il est élevé jusqu’à un âge minimum de 182 jours (condition indispensable en Label Rouge Opale).

A la fin de cette période, le « porc charcutier » qui pèse environ 115 à 125 Kg est prêt à partir à l’abattoir.

Son alimentation

Des matières premières saines et de qualité…

… Pour des aliments complets répondant au besoin des porcs en fonction de leur âge!

Le porc est un mammifère omnivore. C’est-à-dire que pendant la période où il vit avec sa mère, il boit le lait de celle-ci. D’ailleurs, le lait de la truie fait parti des plus riches du règne animal, ce qui permet au porcelet de démarrer rapidement sa croissance.

Avant de le sevrer de sa mère, son alimentation va progressivement passer de la forme liquide à la forme solide. Le porcelet étant d’un naturel curieux, on va mettre à sa disposition de la tourbe qu’il adore fouger et grignoter (le porc est un animal fouisseur, qui aime chercher avec son groin).

Quelques jours plus tard, on lui distribue des aliments contenant certaines céréales mais surtout du lait et des biscuits qui attiseront sa gourmandise. Ces aliments sont particulièrement adaptés à son système digestif fragile.

Son alimentation continue d’évoluer et lorsqu’arrive le jour du sevrage, le porcelet est capable de continuer sa croissance en se nourrissant uniquement de « solide » (plus de lait maternel).

Pendant sa vie, son alimentation va être adaptée en fonction de son âge et de ses besoins physiologiques. Le choix des matières premières (sans OGM) qui constituent l’aliment (blé, orge, maïs, triticale, sojà, colza, pois, féverolle, …) est primordial.

Spécificité du porc Label Rouge Opale : la Graine de Lin.
Cette source d’oméga 3 (acide aminé reconnu pour son bénéfice santé) est excellente pour la santé de notre cochon et directement pour la nôtre, puiqu’on consomme sa viande.

On en distribue donc aux animaux durant la deuxième période de leur engraissement.

Comme dit précédemment, le porc est un omnivore. Malgré cela, l’alimentation du cochon sera uniquement d’origine végétale car toutes les protéines d’origine animale sont interdites pour cette espèce depuis Novembre 2000.